Le chemin menant jusqu'à Itinéraires, la seconde adresse parisienne de Sylvain Sendra, avait commencé pour nous par la lecture d'un billet sur le blog de la célèbre Caroline Mignot, Table à découvert.
Séduite par les mots comme par les images, désireuse de tester cette cuisine apparemment délicate et très heureusement accessible, je réservai.
Un vendredi soir, un deuxième service à 21h45, nous voici attablés ou plutôt calés chez Itinéraires.
Ma réservation tardive ne nous a peut-être pas garanti la meilleure table (certes j'ai la banquette mais la lumière au dessus de nos têtes est trop forte quand une autre partie de la salle bénéficie d'une ambiance tamisée) mais qu'importe, je ne suis pas trop compliquée quand je sais que mes papilles vont passer un réjouissant moment.
Il y a la petite ardoise du jour et une courte carte. Le personnel, il faut le souligner, est souriant et aux petits soins. Nous partageons une entrée à l'intitulé trop long (il en va de même pour toute le menu) pour avoir été retenu et retranscrit ici mais en résumé un foie gras mi-cuit glacé à la betterave, avec des noisettes caramélisées (noisettes que les Sendra doivent affectionner car Mme Mignot les évoquaient déjà dans son billet de septembre et j'en retrouvais ensuite quelques unes dans le dessert) et une tuile de pain ciabatta. Les saveurs s'harmonisent très bien, l'entrée est aussi bonne que belle. En effet, un soin particulier est apporté à la "mise en beauté" de l'assiette et chaque convive s'émerveille de l'assiette de son voisin.
Bonne idée que de proposer le soir aussi le vin au verre, idéal pour les toutes petites soifs (mais l'on peut aussi emporter sa bouteille entamée, sans complexe, c'est proposé sur la carte des vins, carte très riche soit dit en passant).
Les plats sont de très bonne facture, les quantités parfaites, les saveurs entre viandes et accompagnements bien équilibrés.
Inconvénient du second service : le dessert du jour sur lequel je louchais n'est plus proposé. Ceux à la carte font donc l'affaire, la présentation est toujours ravissante, on s'en veut presque de défaire l'architecture savante des mets. Une glace chèvre-miel dans l'assiette de mon comparse retient tout mon intérêt.
Café, mini-financier exquis pour parfaire ce dîner.
Conclusion :
Les + : jolie révélation pour nous, une indéniable créativité dans l'assiette (et peut-être une grande passion pour les noisettes caramélisées pour M. Sendra), un service soigné et sympathique.
Les - : une trop grande proximité entre les tables (leur ancienne adresse du 12ème minuscule leur donne peut-être envie de rattraper ce manque à gagner...) en tout cas du côté où nous étions placés, un peu trop de bruit aussi peut-être (c'est une question de point de vue, au moins l'ambiance n'est pas guindée mais...).
Au final, l'envie d'y retourner pour tester le poisson, d'autres desserts, d'autres vins... Une adresse à conserver.
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