Confortablement adossée à l'arrière du taxi qui me ramène à douce allure vers mon home sweet home, je me délecte des perspectives d'un soir de juin à Paris.
Sous mes yeux charmés, défile la capitale des cartes postales et je ne boude pas mon plaisir.
Là, un jeune couple assis et enlacé sur le pont à côté de Bir Hakeim, admire de concert l'immense Tour Eiffel habillée de lumière. La dame de fer toute orangée me paraît incroyablement immense ce soir alors que la Seine draine ses bateaux mouche à leur rythme de croisière.
Aux arrêts de bus, les publicités me ramènent au présent, l'Ipad s'affiche à chaque station ou presque. Se succèdent oeuvres d'art et mannequins endimanchés sur le Boulevard St Germain. La brasserie Lipp fait salle comble et les terrasses des cafés moins renommés ne sont pas en reste, parisiens et touristes ont investi en cette douce soirée le moindre espace de macadam disponible. Odéon bruisse encore, les salles de cinéma et théâtre se vident à peine, deux femmes choisissent avec précaution leurs bonbons devant la station de métro.
Un autre couple se rêve capturé peut-être par Doisneau et échange un baiser à un carrefour aux abords du boulevard St Michel.
Une pancarte me remémore que les serres du Jardin des Plantes ont rouvert et je trouve la Gare d'Austerlitz très bien mise en lumière.
Une mère traîne son enfant par la main et porte au bout de celle qu'elle a de libre un énorme ballon...
Je suis séduite par ce spectacle de la rue. Paris ne se résume pas à ces clins d'oeil façon Epinal, je le sais bien, néanmoins je profite de ces images comme de petits trésors de rien.
A tel point charmée que malgré l'heure tardive, me prend en rentrant le besoin irrépressible de coucher quelques notes ici bas. Bonne nuit Paris.
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