lundi 3 mai 2010

La magie des mots

Hier, j'étais au volant d'un 4x4 des années 90 dans les sous-bois de la campagne française. Ca n'a l'air de rien mais pour une citadine convaincue, de surcroît sans permis, c'est tout de suite plus étonnant.
Ce n'est pas pourtant pas ce passage de l'anecdote le plus intéressant. Mais plutôt celui du dé vert.
Je me gargarise (surtout de l'intérieur) d'aimer les mots, d'admirer la magie qui en découlent lorsque d'habiles esprits les conduisent et les ordonnent. Mais je passe totalement à côté de certains d'entre eux. Lorsqu'ils ne m'intéressent pas, je les snobe et laisse sur le bas côté (je file la métaphore routière ici).

Lors de cette promenade à 4 roues,  résonnait à mes oreilles tout un champ lexical qui m'est peu familier. Ornières, amortisseurs, calandre, châssis... Ceux-là je les pratique fort peu mais j'en connais le sens.
Par contre... le "dé vert"... Nous roulions cahin-caha dans ce sous-bois et ce dé vert surgissait quasiment à chaque phrase prononcée par mes comparses de galère.
Je tentais autant que faire se peut de me concentrer, de ne pas trop crisper mes mains sur le volant et d'éviter les broussailles en imaginant soudain un énormé dé qu'un lutin malicieux aurait jeté au milieu de mon chemin pour barrer la route. Un énorme dé vert.

Bon, j'exagère, je n'ai jamais pensé voir apparaître pareille fantaisie et me doutais qu'il y avait derrière ce dé vert toute autre chose. Un dévers par exemple ? Mais c'était tout de suite bien moins drôle...

Dévers : inclinaison des rails dans une courbe.

2 commentaires:

  1. "mais tu ne m'avais pas dit que c'était koh-lanta!"

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  2. Rien de tel que de communier avec la nature... au doux son du diesel Range Rover année 1991 ;))

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