« Beauty is truth, truth beauty,-that is all Ye know on earth and all ye need to know », dixit John Keats.
Je ne vous parlerai pas d'Avatar ou de Gainsbourg, vie héroïque, les 2 films qui nourrissent généreusement les plumes de tout genre et de tout bord mais de Bright Star, vu il y a bientôt deux semaines.
Ce serait mentir que de dire que Bright Star entrera dans mon panthéon cinématographique personnel. Mais, oui mais, ce film n'était ni dénué de charme, ni d'intérêt.
Jane Campion est une femme sacrément culottée : proposer une oeuvre de 2 heures à l'intrigue bien "fine" - la rencontre amoureuse de deux adulescents, l'une fortunée, frivole, en bonne santé, l'autre fragile, chiche et inspiré (quel euphémisme)- en costumes et en langueur, est un sacré pied-de-nez à un cinéma que je ressens parfois comme "speed", haché, pressé d'en terminer.
La réalisatrice se permet le caprice de faire durer ses plans autant qu'elle le souhaite; deux me reviennent : Fanny allongée, rêvassant à son poète chétif, dans les bleuets ou la même, tourmentée par l'attente des nouvelles de l'aimé, alanguie sur son lit, la chaude brise de l'été faisant voler les voilages de sa chambre, comme si l'âme du jeune artiste venait l'effleurer.
Ces plans donnent l'impression de s'arrêter observer une toile aux milles détails. Il ne se passe que peu de choses, la fin est inexorable. Le charme omniprésent. On se laisse prendre ou pas mais la démarche de Mme Campion est salutaire.
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